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Époque moderne

Théodore et Darya poursuivent leur aventure à travers le temps. Pour les accompagner, vous pouvez télécharger sur votre téléphone l’application Fabre & the City 2 :

La pharmacie-parfumerie Au Vase d’or

Rue Jean Moulin

Enchanté, Jean Farjeon, pharmacien de renom, j’exerce à Montpellier au milieu du XVIIe siècle.

Imaginez à cet endroit, l’une des apothicaireries les plus importantes de Montpellier : Au Vase d’Or ! J’y vends des remèdes ancestraux à base de plantes : Alkermes, Thériaque, Hyacinthe.

Je parfume également les femmes les plus élégantes de Montpellier. Mademoiselle d’Orléans, duchesse de Montpensier, est une de mes plus fidèles clientes. Je la fournis en parfums, pommades, huiles essences et autres produits d’embellissement. J’ai d’ailleurs édité un catalogue décrivant tous mes produits. Je suis le seul du Royaume à proposer une telle brochure ! Pharmacie et publicité ont un bel avenir devant elles !

Pourtant certains individus osent me critiquer …

Sébastien Matte en particulier, qui ne jure que par la chimie, l’avenir de l’apothicairerie selon lui… Mais ce fils de maître verrier a appris la pharmacie en autodidacte ! On ne l’aime pas trop dans la corporation.

Malheureusement, ce malin sait se faire entendre auprès de l’université de médecine, qui l’a nommé démonstrateur de chimie auprès des étudiants. On dit qu’il a l’appui d’Antoine Daquin, Premier médecin du roi Louis XIV, qui avait fait ses études de médecine à Montpellier…

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Au «Vase d'Or»

L’amphithéâtre Saint-Côme

CCI de Montpellier

Saviez-vous que l’actuelle Chambre de Commerce et d’Industrie abritait un amphithéâtre d’anatomie au XVIIIe siècle ?

Je suis François Lapeyronie, j’exerce la chirurgie à l’Hôtel Dieu Saint-Éloi de Montpellier.

À partir de 1733 et pendant 14 ans, je suis le premier chirurgien du roi Louis XV. Je consulte et opère les plus hauts dignitaires du royaume de France, mais également les têtes couronnées d’Europe.

Saviez-vous que je suis à l’origine de la séparation entre les barbiers et les chirurgiens ?

À l’origine, ce que l’on appelait communément les chirurgiens barbiers procuraient des soins de première nécessité, saignées et autres traitements des plaies et blessures, sans oublier de raser la barbe de monsieur et boucler les perruques de madame ! Vous vous feriez enlever l’appendice par votre coiffeur ou votre pharmacien, vous ? Grâce à moi les chirurgiens sont devenus les égaux des médecins.

Dans mon testament, j’ai dédié une partie de ma fortune à l’école de médecine de Montpellier pour la construction d’un amphithéâtre d’anatomie destiné à l’apprentissage des élèves chirurgiens.

L’hôtel Saint-Côme est construit par l’architecte Jean -Antoine Giral en 1757, grâce au généreux legs de Lapeyronie.

Les étudiants y apprennent leur art, grâce aux dissections opérées notamment sur des cadavres livrés par l’Hôpital Saint-Éloi.

Ces cours sont destinés aux étudiants en chirurgie mais ils attirent également les étudiants de l’école des Beaux-Arts.

Depuis la Renaissance, ces derniers s’intéressent à l’anatomie pour tenter de représenter le corps humain le plus fidèlement possible. Observer ces dissections leur permet de mieux connaître ses composantes et sa mécanique.

D’ailleurs, l’amphithéâtre n’accueille pas seulement des étudiants…

Figurez-vous que ces démonstrations font partie des moments forts de la vie mondaine montpelliéraine… Imaginez donc les conversations dans les salons !

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L'amphithéâtre Saint-Côme

La Société Royale des sciences

Hôtel Guilleminet, rue de l’Aiguillerie

Devant vous se dresse l’Hôte de Guillemenet. Cet hôtel particulier, à première vue ordinaire, joue un rôle prestigieux dans l’histoire du XVIIIe siècle. Levez la tête, observez son fronton, et vous en percerez certains mystères !

Ici se tient la Société royale des sciences de Montpellier, la deuxième en France après Paris, fondée en 1706 par le roi Louis XIV.

Les plus grands savants y débattent de leurs découvertes et inventions et les partagent avec le plus grand nombre, grâce à l’enseignement et la publication d’ouvrages.

Les mathématiques, la physique, la botanique, l’anatomie et la chimie font partie des disciplines étudiées en ces murs. Plusieurs d’entre elles ont un lien direct avec la médecine.

Dans cette société éclairée, les sciences se valent et se complètent !

Parmi les savants, plusieurs ont contribué à la Grande Encyclopédie de d’Alambert et Diderot : 28 volumes illustrés, réunissant tous les savoirs et toutes les inventions du siècle des Lumières !

Jean-Antoine Chaptal

La Société royale des sciences n’a pas toujours été installée dans cet hôtel. À sa création et jusqu’en 1776, les académiciens se réunissaient à la tour de la Babotte. Vous savez, cette tour à l’angle des remparts.

Les savants montpelliérains y faisaient alors leurs observations astronomiques, depuis la tourelle au sommet, au-dessus des toits de la ville.

Haut lieu d’aventures, que cette tour : le 26 décembre 1783, le physicien Sébastien Lenormand y effectue ses premiers tests sur l’ancêtre du parachute. Et l’on dit que dans la foule admirative, se trouvait un certain Montgolfier...

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La société royale des Sciences

Notre-Dame-de-la-Miséricorde

Pharmacie et Chapelle

Bienvenue dans notre chapelle, chers visiteurs.

Chaque jour, femmes, enfants, vieillards les plus démunis sont pris en charge par l’œuvre de la miséricorde.

Nous leur offrons un bol de bouillon nutritif, de quoi se vêtir et tout le réconfort possible. Nous visitons aussi les malades et les prisonniers.

Ici la bienfaisance est une affaire de femmes ! Notre institution a été fondée au XVIIe siècle par les Dames de la Miséricorde, femmes de l’aristocratie montpelliéraine. En tant que Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, nous assistons ces femmes de notables dans leurs actions caritatives depuis 1668.

Notre bienfaitrice, Anne-Madeleine de Conty d’Argencourt, nous a légué sa demeure en 1715, ainsi qu’une belle somme pour nous permettre de perpétuer ces bonnes actions.

Nous y avons installé une pharmacie dans laquelle nous assurons la fabrication des remèdes ordonnés par les médecins de l’Œuvre du bureau de bienfaisance ainsi que sa distribution auprès des pauvres.

En savoir plus  :
L'œuvre de la Miséricorde

L’hôpital Saint-Éloi

Rue de l’Université

Attention, ne vous méprenez pas ! Le bâtiment devant lequel vous vous trouvez n’a pas toujours été le Rectorat de Montpellier.

À partir de 1599, il abrite l’un des hôpitaux les plus anciens de Montpellier, l’Hôpital Saint-Éloi.

C’est en 1891 qu’ouvre celui que vous connaissez, que l’on appelait alors l’Hôpital Saint-Éloi dit suburbain, qui est aujourd’hui près des facultés

Suivez-moi, je vais vous faire visiter.

Il est construit autour de deux cours principales et dispose de vastes salles communes aménagées sur deux étages.

Les patients sont regroupés dans des dortoirs en fonction de leurs pathologies (fièvre, gale, gynécologie et maladies vénériennes, chirurgie, blessures pour les militaires).

Nous nous sommes organisés rationnellement. Au rez-de-chaussée, bureaux, cuisines, réfectoires, pharmacie, buanderie, lingerie, clinique, service d’autopsie, chapelles et magasins sont disposés autour des deux cours.

Cet établissement est ainsi autonome dans son fonctionnement, prodiguant le nécessaire à la fois pour les patients, mais aussi les soignants.

Point de sœurs hospitalières ici. Pour les dévotions religieuses, nous avons une chapelle. Ce sont des servants et servantes qui assistent des élèves de la faculté de médecine dont nous assurons la formation pratique, en tant que professeurs à la faculté.

Un véritable hôpital moderne !

Nous avons même aménagé une petite salle pour les parturientes ! Certains élèves spécialisés en gynécologie peuvent ainsi se faire la main, si vous m’autorisez l’expression… Mais cette salle est trop exiguë. Nous avons entrepris des démarches pour faire construire une grande maternité un peu à l’extérieur de la ville, non loin du Verdanson.

Ce serait bien de récupérer les locaux de l’Hôpital général. Le dépôt de mendicité à la police, et les hôpitaux aux médecins ! Ce vaste espace pourrait d’ailleurs accueillir une véritable clinique, avec suffisamment d’espace pour développer toutes les spécialités médicales. On pourrait le dédier à Saint-Charles…

Oh et puis, rêvons encore un peu. Tous ces terrains non loin du Château d’O. Nous pourrions y construire un Centre Hospitalier énorme, toujours en lien avec l’Université ! Nous pourrions l’appeler Centre Hospitalier Universitaire : CHU, ça fait moderne non ? A qui le dédier ? Lapeyronie ? Arnaud de Villeneuve ? Gui de Chauliac ? Nous avons l’embarras du choix !

Pardon ? Que me dit-on ? Que fait-on de nos anciens locaux ? Bah, il n’y a qu’à les mettre à la disposition des étudiants ! Ils sont toujours plus nombreux, d’années en années.

Ceux de Droit à Saint-Éloi. Ceux de Sciences Humaines à l’Hôpital général. Et ceux de Médecine, près du futur CHU.

Quant à la maternité, il n’y aura qu’à la transformer en Conservatoire : la musique, l’art améliorent le mental, donc le corps !

Ben oui, que voulez-vous, Montpellier ne peut se passer de ses étudiants et de la médecine. Ils font partie intégrante de l’histoire de la ville !

En savoir plus  :
L’hôpital Saint-Éloi