Vendeurs de remèdes, les apothicaires étaient constitués en communautés, avant les premiers statuts établis à Montpellier au XIIe siècle. La profession de pharmacien est officialisée en 1777.
Du temps de Fargeon, la pharmacie est bien établie à Montpellier et y possède ses lettres de noblesse. Les apothicaires sont les exécutants des médecins, agissant sous leur contrôle et préparant leurs formules. Ils continuent à préparer des remèdes presque toujours héritées des anciens. Depuis le XVIe siècle ils ne peuvent délivrer de médicaments sans ordonnance, sauf pour les maladies banales.
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Pharmacie de l’Œuvre de la Miséricorde, Montpellier
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Manufacture Jacques Ollivier
Pot de montre, XVIIIe siècle
D2019.29.4Montpellier, musée Fabre
La fonction de « droguier », c’est-à-dire l’apothicaire chargé d’enseigner aux élèves comment il faut préparer les drogues, sera créée en 1588. L’apothicaire exerce alors au Collège de médecine. En 1597, Henri IV crée une chaire de chirurgie et de pharmacie. A partie de 1631, cette corporation fait désormais l’objet d’un enseignement officiel, encore confié à un médecin. La profession de pharmacien est officialisée en 1777. Elle obtient le monopole de la préparation des remèdes. Napoléon crée la première école de pharmacie en 1803 dans les locaux du Collège royal de médecine, transféré à l’évêché en 1795.
Les apothicaires, par la pratique de leur art sont les précurseurs de la science de la chimie.