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Moyen-âge et Renaissance

Théodore et Darya viennent tous les deux du futur. Ce sont deux étudiants montpelliérains internes en médecine, passionnés par son histoire. Chaque fois qu’ils emmènent leurs amis visiter le centre d’art contemporain montpelliérain La Panacée, ils s’interrogent : finalement, qu’est-ce que la Panacée ? Un remède universel ou autre chose ?

Pour en savoir plus, ils entreprennent de remonter le temps. En explorant l’évolution de la médecine au fil des siècles à Montpellier, peut-être parviendront-t-ils à percer ce mystère. Ils embarquent dans leur véhicule spatio-temporel pour un voyage au cœur du passé de leur ville. Une aventure vertigineuse semée de découvertes et de défis à relever pour avancer dans leur quête.

Vous êtes prêts à les accompagner ?

Pour suivre l’aventure de Théodore et Darya tout en visitant Montpellier, vous pouvez télécharger sur votre téléphone l’application Fabre & the City 2 :

L’église Saint-Roch

Bienvenue devant mon église. Je suis Saint Roch, saint patron de Montpellier. Pèlerin et thaumaturge, je suis invoqué au moment des grandes épidémies.

On dit que je suis né à Montpellier entre 1348 et 1350, en pleine guerre de Cent Ans, pendant la grande peste noire. À 17 ans je suis orphelin et j’entreprends un grand pèlerinage pour Rome. Je serais à l’origine de nombreuses guérisons miraculeuses, avant d’être moi-même contaminé par la peste.

On me présente généralement avec mon bâton de pèlerin, les bubons de la peste et le chien qui m’assista fidèlement pendant la maladie.

Depuis, je suis le saint patron des montpelliérains et demeure leur protecteur.

Saint Roch
Saint Roch
Panneau sur bois, XVe siècle, (H.145 – L.75),
Propriété de l’Evêché de Montpellier, en dépôt au musée Fabre, Montpellier

Je me souviens encore de la terrible peste de 1579 : les malades transportés à l’extérieur des murailles, les soins apportés par les corbeaux, ces médecins protégés par leurs masques étranges, tandis que la ville décimée implorait ma protection.

Au fil des siècles, j’ai continué à entendre leurs prières. Depuis le XIVe siècle, des chapelles me sont dédiées dans les églises montpelliéraines. C’est bien plus tard, au XIXe siècle, qu’ils me consacrèrent cette église.

Aujourd’hui, on me célèbre encore à Montpellier le 16 août de chaque année, lors des Fêtes de la Saint Roch. Ma popularité s’étend dans le monde entier et ces fêtes attirent des milliers de touristes et de pèlerins.

En savoir plus  :
Saint Roch

Notre-Dame-des-Tables

Place Jean Jaurès

Saviez-vous que sur la place Jean Jaurès se dressait au Moyen Âge l’une des églises les plus importantes de Montpellier ?

Notre-Dame-des-Tables !

Grâce à des gravures, nous pouvons imaginer à quoi elle ressemblait…

Sa position stratégique, au cœur de la vie marchande montpelliéraine, ainsi que sa vénérée Vierge noire en font une étape incontournable pour les pèlerins du XIIe siècle qui se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Gui de Chauliac
Gui de Chauliac

Les tables des agents de change et des marchands qui commercent avec les pèlerins sont régulièrement rassemblées autour de l’église. C’est ainsi qu’elle prend progressivement le nom de Notre-Dame-de-Tables.

La rue de la Petite-Loge, qui relie la place Jean Jaurès à la place Pétrarque, témoigne encore de ce passé. Elle était vouée, au XIVe siècle, au commerce des épices, qui désignaient les produits du Levant.

À partir du XIVe siècle, l’église Notre-Dame des Tables joue un rôle fondamental dans la vie de l’université de médecine au Moyen Âge en accueillant les soutenances des futurs médecins…

En savoir plus  :
L’Église Notre-Dame-des-Tables

Le cabinet de curiosités

Halles Castellane

Bienvenue dans mon cabinet de curiosités. Je suis Laurent Catelan, apothicaire distingué, issu d’une longue lignée de maîtres apothicaires.

Depuis des générations, ma famille collectionne mille et une merveilles : épices exotiques, pierres rares et précieuses, curiosités des règnes végétal et animal… Parmi toutes ces merveilles, la plus précieuse est ma mandragore !

Je cours les royaumes étrangers et voyage vers les contrées les plus éloignées pour réunir ces raretés et suivre l’enseignement des plus grands médecins de mon temps.

Je me sers de ma collection pour mes recherches et mes préparations. Dans mon cabinet, vous trouverez des compositions officinales à base de plantes mais aussi des produits d’embellissement servant aux délices du corps.

J’ai l’honneur de présenter mon antre aux « plus grands princes de la France et aux plus doctes et curieux du royaume. ».

En savoir plus  :
Chez Laurent Catelan

Le collège royal de médecine

Rue du Bout du Monde

Saviez-vous que l’actuelle Panacée abritait la première école de médecine de Montpellier ? Nous devons cet établissement au pape Urbain V qui a marqué à jamais l’histoire montpelliéraine.

Dans cette rue, il fonde le collège de Mende pour fournir à 12 étudiants du diocèse de Mende un toit et un repas, ainsi que des tuteurs et des livres pour les aider à étudier. En face du collège des douze médecins, Jean Bruguière crée, en 1452, le Collège de Girone pour deux étudiants catalans. Ces écoles préfigurent la fondation du Collège royal de médecine : des maisons achetées par les maîtres de l’université dans la même rue pour construire enfin des bâtiments propres à l’université de médecine.

À la Renaissance et jusqu’à la Révolution, cette première école de médecine accueille et forme de grands médecins. Guillaume Rondelet y installe le premier jardin botanique, l’Hortulus, et un amphithéâtre d’anatomie de forme octogonale y est inauguré en 1556.

Moi, François Rabelais, j’ai l’honneur d’avoir été accueilli et inscrit par Guillaume Rondelet. À la faculté de médecine, on garde encore précieusement ma signature sur le registre des inscriptions des étudiants.

Je ne suis pas seulement l’auteur des célèbres Pentagruel et Gargantua… Grâce à ma curiosité, mon esprit humaniste et l’enseignement délivré en ces lieux, j’ai aussi marqué l’histoire de la médecine.

Vous connaissez ma réputation… Je ne suis pas le dernier carabin à jouer comédies et farces avec mes camarades étudiants… !

En savoir plus  :
Le collège royal de médecine

L’hôpital du Saint Esprit

Station Corum

Enchanté, je suis Gui de Montpellier.

J’ai fondé l’ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit au XIIe siècle et je suis à l’origine d’un des premiers hôpitaux de Montpellier, dont vous pouvez voir ici encore quelques vestiges. L’Hôpital du Saint-Esprit !

Il est situé au faubourg du Pyla Saint Gély, sur la route des grands pèlerinages. Il accueille pèlerins épuisés, enfants abandonnés, vieillards et filles repenties.

Nos frères et nos sœurs leur offrent de quoi manger et se reposer tout en veillant au Salut de leurs âmes.

Mon ordre connait un succès foudroyant et des hôpitaux à son nom fleurissent dans toute l’Europe au Moyen Âge.

En 1204, le pape Innocent III va même jusqu’à me confier la direction de l’hôpital Santa Maria in Sassia à Rome, l’un des plus grands hôpitaux de la Ville éternelle.

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L'hôpital du Saint Esprit