Gui de Montpellier, dans la lignée de la spiritualité des Guilhem, fonde vers 1180 le premier ordre hospitalier régulier de la chrétienté occidentale : les Hospitaliers du Saint-Esprit. Du XIe au XIVe siècle, Montpellier se dote d’une vingtaine d’hôpitaux.
Des établissements de soins de l’âme et du corps
Frère de Guilhem VIII, qui proclame la liberté d’enseigner la médecine, Gui de Montpellier (1160-1208) contribue à son essor en développant des lieux de pratique, ancêtres de nos hôpitaux. Gui a fait son éducation chez les Templiers. En 1172, il fonde l’ordre des Hospitaliers du Saint- Esprit dans le but d’aider les déshérités de la vie et de soulager les peines des enfants abandonnés, des pauvres et des malades.
Il entend y pratiquer la charité universelle, par le soulagement de toutes les misères, celles de l’âme mais aussi du corps.
Un premier hôpital qui fait école
Gui de Montpellier fait construire l’hôpital du Saint-Esprit de Montpellier, à proximité du Pila Saint-Gély, qui perdure jusqu’en 1561, date à laquelle il est incendié par les protestants. Il sera ensuite appelé par le pape Innocent III pour fonder et diriger l’hôpital Santo Spirito in Sassia à Rome, qui disposait de 300 lits et qui reste, aujourd’hui encore, un des plus grands hôpitaux de la capitale italienne.
Du XIe au XIVe siècle, Montpellier se dote d’une vingtaine d’hôpitaux. À la suite de l’hôpital du Saint-Esprit, d’autres sont construits par les Consuls : Saint-Guilhem, la Maladrerie de Saint-Lazare et l’hôpital Saint-Éloi.
D’autres sont l’œuvre d’ordres de chevalerie ou d’ordres religieux et accueillent des pèlerins. Ces institutions sont en général situées hors les murs, implantées dans de simples demeures léguées par des particuliers et ne dépassent pas une vingtaine de lits.