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L’hôpital du Saint Esprit

Gui de Montpellier

Les premiers hôpitaux

Gui de Montpellier, dans la lignée de la spiritualité des Guilhem, fonde vers 1180 le premier ordre hospitalier régulier de la chrétienté occidentale : les Hospitaliers du Saint-Esprit. Du XIe au XIVe siècle, Montpellier se dote d’une vingtaine d’hôpitaux.

Des établissements de soins de l’âme et du corps

Frère de Guilhem VIII, qui proclame la liberté d’enseigner la médecine, Gui de Montpellier (1160-1208) contribue à son essor en développant des lieux de pratique, ancêtres de nos hôpitaux. Gui a fait son éducation chez les Templiers. En 1172, il fonde l’ordre des Hospitaliers du Saint- Esprit dans le but d’aider les déshérités de la vie et de soulager les peines des enfants abandonnés, des pauvres et des malades.

Il entend y pratiquer la charité universelle, par le soulagement de toutes les misères, celles de l’âme mais aussi du corps.

« Gui de Montpellier (1160-1208), fondateur de l'un des premiers hôpitaux de Montpellier
« Gui de Montpellier (1160-1208), fondateur de l’un des premiers hôpitaux de Montpellier
dans Paul Brune, « Histoire de l’Ordre Hospitalier du Saint-Esprit, C. Martin, 1892

Un premier hôpital qui fait école

Le sceau des consuls
Le sceau des consuls

Gui de Montpellier fait construire l’hôpital du Saint-Esprit de Montpellier, à proximité du Pila Saint-Gély, qui perdure jusqu’en 1561, date à laquelle il est incendié par les protestants. Il sera ensuite appelé par le pape Innocent III pour fonder et diriger l’hôpital Santo Spirito in Sassia à Rome, qui disposait de 300 lits et qui reste, aujourd’hui encore, un des plus grands hôpitaux de la capitale italienne.

Du XIe au XIVe siècle, Montpellier se dote d’une vingtaine d’hôpitaux. À la suite de l’hôpital du Saint-Esprit, d’autres sont construits par les Consuls : Saint-Guilhem, la Maladrerie de Saint-Lazare et l’hôpital Saint-Éloi.

  • L'hôpital du Saint-Esprit de Dijon
    L’hôpital du Saint-Esprit de Dijon
    Copie du début du XVIIIe siècle, exécutée sur un manuscrit du XVe siècle pour un bibliophile dijonnais, Jean Bouhier
    Paris, BnF, département des Manuscrits, Latin 17084, fol. 21 (original conservé aux Archives hospitalières de Dijon)
  • L'Hôtel-Dieu de Paris
    L’Hôtel-Dieu de Paris
    Gravure représentant la vie quotidienne à l’Hôtel-Dieu au XVIe siècle

D’autres sont l’œuvre d’ordres de chevalerie ou d’ordres religieux et accueillent des pèlerins. Ces institutions sont en général situées hors les murs, implantées dans de simples demeures léguées par des particuliers et ne dépassent pas une vingtaine de lits.