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Les émotions à l’œuvre

Le musée Fabre, soutenu par FRAME et le Ministère de la Culture et de la Communication, met à disposition des enseignants un dispositif conçu autour de la thématique des émotions en lien avec les collections permanentes du musée.

La fiche de présentation du dispositif est téléchargeable ici :

Les émotions à l’œuvre – Présentation
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De nombreux autres documents sont proposés à la fin de cette page.

FRAME est une fédération de trente grands musées de France et d’Amérique du Nord qui promeut la coopération culturelle dans un contexte d’échanges entre musées. FRAME encourage les partenariats entre ses musées membres afin d’organiser des expositions, de développer des programmes culturels innovants pour ses publics et de favoriser des échanges de professionnels parmi les équipes de ses musées.
http://www.framemuseums.org/

Le Mariage mystique de sainte Catherine

Paolo Caliari dit Véronèse

L'image représente une scène religieuse, probablement en lien avec la Vierge Marie et l'Enfant Jésus. Au centre, on voit la Vierge tenant l'Enfant sur ses genoux, tandis qu'une figure angélique, à gauche, semble s'adresser à l'Enfant. La composition est entourée de riches drapés et d'un paysage naturel en arrière-plan. Les couleurs sont vibrantes, avec une lumière douce qui illumine les visages des personnages.
Paolo Caliari dit Véronèse
Le mariage mystique de sainte Catherine, Vers 1560 - 1565
Huile sur toile, 130 cm × 130 cm
837.1.69
Musée Fabre Legs François-Xavier Fabre, 1837

Né dans la ville de Vérone à laquelle il doit son surnom, Véronèse est un célèbre peintre italien du 16e siècle. Grand coloriste, il a peint ce tableau raffiné, baigné d’une lumière dorée, il y a plus de 400 ans.

Joseph

Joseph, à droite, est appuyé sur le berceau du bébé et couvre la scène de son regard rassurant.

Catherine

Catherine, agenouillée, est la fille du roi Costus. Elle est renommée pour sa beauté et son intelligence. Eclatante de jeunesse, elle porte un élégant manteau de brocart noir et or.

Jésus

Au centre de la composition, l’Enfant Jésus se penche avec confiance vers Catherine. Elle tend les bras vers Jésus avec douceur tout en le regardant bien dans les yeux pour lui témoigner tout l’amour qu’elle lui porte et l’assurer de sa fidélité.

Marie

La Vierge Marie, au centre du tableau, tient l’Enfant sur ces genoux. Elle enveloppe le groupe de sa présence attentive et bienveillante.

Lamentation sur le Christ mort

Leonello Spada

L'image représente une scène dramatique et émotive, probablement inspirée par le moment de la mise au tombeau du Christ. On y voit plusieurs figures entourant un corps sans vie, probablement celui de Jésus. Les personnages affichent des expressions de tristesse et de douleur. Un homme à gauche se cache le visage avec un chiffon, tandis qu'un autre semble contempler le corps avec une grande peine. Les vêtements des personnages sont sombres, créant une ambiance sombre, tandis qu'un drap blanc recouvre le corps, symbolisant la pureté et le deuil. Le tableau dégage une atmosphère de recueillement intense et de compassion.
Leonello Spada
Lamentation sur le Christ mort, Vers 1610 - 1611
Huile sur toile, 120 cm × 158 cm
2012.10.1
Musée Fabre Achat de la Communauté d’Agglomération de Montpellier, 2012

D’origine modeste, Spada se forme à Bologne avant d’être en contact avec le naturalisme puissant de Caravage, d’abord à Malte, puis à nouveau à Rome. L’austérité de la palette colorée, le réalisme des détails et l’expression grave des personnages qui l’entourent témoignent de la situation dramatique qu’est la mort d’un être cher. La simplicité de la composition indique qu’il a été marqué par l’influence de Caravage.

Cette œuvre date du début du 17e siècle et a été récemment acquise par le musée Fabre pour compléter sa collection d’œuvres classiques. Le peintre y présente l’épisode célèbre où Jésus, descendu de la croix, est pleuré par ses proches.

Jésus

Jésus, placé de biais au premier plan, repose sur l’immense linceul blanc. Sa tête est ensanglantée et sa blessure au flan bien visible.

Joseph d’Arimathie

Joseph d’Arimathie, disciple en secret de Jésus, a obtenu de Pilate l’autorisation d’ensevelir le corps. Avec calme, il essuie ses larmes avec un pan du linceul.

Marie

Marie, la mère de Jésus, les yeux rougis par les pleurs, se précipite avec douceur vers le corps de son fils, les deux bras largement ouverts. Des larmes coulent sur son visage, sa tristesse est immense.

Enée et Achate apparaissant à Didon

Antoine Coypel

L'image représente une scène artistique riche en détails. Au centre, une figure majestueuse, probablement une reine ou une déesse, est assise sur un trône, entourée de plusieurs personnages. Elle est vêtue de vêtements élaborés, et son expression évoque la dignité et l'autorité. À gauche, un homme en armure, qui semble être un guerrier ou un héros, s'approche d'elle. Plusieurs femmes, probablement des prêtresses ou des figures mythologiques, l'entourent également. L'arrière-plan montre des colonnes ou des structures architecturales, ce qui suggère un cadre épique ou mythologique. Des personnages supplémentaires, y compris des groupes de personnes en vêtements variés, ajoutent à la complexité de la scène. Certains semblent en train de discuter ou de réagir aux événements qui se déroulent. L'ensemble de l'œuvre dégage une atmosphère de cérémonie ou de jugement, évoquant des thèmes de pouvoir et de mythologie.
Antoine Coypel
Enée et Achate apparaissant à Didon, Entre 1715 et 1717
Huile sur toile, 383 cm × 482 cm
D2005.3.1
Musée Fabre Dépôt de l’Etat, 2005

Antoine Coypel est un peintre trés célèbre du début du 18e siècle. Il a vécu et peint à Paris, notamment pour le duc d’Orléans qui gouverne la France après le règne de Louis XIV.

Ce très grand tableau a été peint pour une des galeries du Palais Royal, à Paris. Il fait partie d’un ensemble de six grands tableaux (seuls trois d’entre eux sont visibles au musée Fabre).

Il y est question d’Enée, prince troyen, dont l’histoire a été racontée par Virgile au 1er siècle avant J-C.

Didon

Didon, reine de Carthage, découvre Enée avec étonnement. Son attitude très théatrale, les bras grand ouverts, témoigne de sa surprise alors qu’au fond de son cœur elle est déjà amoureuse...

Enée

Le prince Enée apparait fièrement casqué sur une nuée, après le naufrage de son navire. Il vient demander, comme d’autres troyens visibles sur la composition, l’hospitalité à Didon.

La foule joyeuse

Un groupe de jeunes femmes assises au pied du trône de la reine Didon regardent avec joie et admiration la scène qui se déroule sous leurs yeux.

Ulysse et Néoptolème enlèvent à Philoctète l’arc et les flèches d’Hercule

François-Xavier Fabre

L'image présente une scène mythologique ou historique riche en détails. Au premier plan, deux personnages se font face, l'un portant une armure et un casque, tandis que l'autre est torse nu et semble en colère ou désespéré. Le premier personnage, vêtu d'une tunique et d'une cape rouge, tient un objet qui pourrait être un flambeau ou une arme, prêt à intervenir. En arrière-plan, on aperçoit une scène de combat ou de préparation militaire, avec d'autres figures en arrière-plan et un navire, suggérant un contexte naval. Le paysage est rocailleux et verdoyant, ajoutant à l'atmosphère dramatique de l'œuvre. La composition illustre une tension ou un conflit, avec une éclairage qui accentue les expressions et les gestes des personnages.
François-Xavier Fabre
Ulysse et Néoptolème enlèvent à Philoctète l’arc et les flèches d’Hercule, 1800
Huile sur toile, 289 cm × 453 cm
D2007.7.1
Dépôt du musée du Louvre, 2007

Originaire de Montpellier, Fabre est un peintre et collectionneur du 18e siècle, à l’origine de la création du musée Fabre. Il réalise une partie de sa carrière en Italie : Rome puis Florence où il travaille pour de riches aristocrates. Il excelle dans la peinture d’Histoire comme en témoigne ce tableau, commandé par Lord Bristol en 1799 et qu’il a réalisé en 5 mois.

Le tableau retrace un épisode de la tragédie de Sophocle écrit en 409 av. J.C. Ulysse et Néoptolème retrouvent Philoctète abandonné sur l’île de Lemnos pour le convaincre de leur prêter les flèches d’Hercule afin qu’ils puissent gagner la guerre de Troie. Le tableau décrit le moment le plus intense de la confrontation, les sentiments de chacun sont très clairement dépeints.

Ulysse

Ulysse, apparait inflexible, énergique et pressé de regagner le navire et de retourner à la guerre avec les flèches d’Hercule qui assureront le succès des Grecs.

Néoptoleme

Néoptolème, au centre, est en position délicate. Il exprime le dilemne qui le tenaille entre faire son devoir de guerrier ou secourir un malheureux. C’est un personnage empathique.

Philoctète

Philoctète, héros malheureux, humilié et souffrant exprime le désespoir. On peut noter la misère matérielle de Philoctète et son regard implorant : comment se nourrir sans ses armes magiques s’il est à nouveau abandonné ?

La mort de Charles IX

Raymond Auguste Quinsac Monvoisin

L'image représente une scène dramatique avec trois personnages. Un homme, vraisemblablement en état de détresse ou d'agonie, est assis sur un fauteuil luxueux. Il porte un costume noir élégant. À sa gauche, une femme en robe rose se penche vers lui, affichant une expression d'inquiétude ou de compassion. À droite, une autre femme, habillée en noir et portant un chapeau, semble observer la scène avec une certaine autorité. L'arrière-plan est richement décoré, avec des draperies et des éléments qui évoquent un environnement opulent. L'atmosphère est intense et chargée d'émotion.
Raymond Auguste Quinsac Monvoisin
La mort de Charles IX, 1834
Huile sur toile, 233 cm × 291 cm
D835.1.1
Musée Fabre Dépôt de l’Etat, 1835

Originaire de Bordeaux, Monvoisin est un peintre du 19e siècle. Il a 40 ans lorsqu’il peint La Mort de Charles IX. Il réalise une partie de sa carrière en Amérique du sud où il devient célèbre.

La Mort de Charles IX est un très beau témoignage du succès que connaissent, au début du 19e siècle, les tableaux représentant des thèmes tirés de l’histoire de France.

Catherine de Médicis

Connue pour être très autoritaire, Catherine de Médicis est la mère de Charles IX. Elle a eu toute sa vie beaucoup d’influence sur le règne de son fils qui a été durement marqué par les Guerres de religion entre catholiques et protestants.

Charles roi de France

Charles IX lance un regard terrorisé vers sa mère.

Se sachant très malade, il tient dans sa main gauche une lettre qu’il hésite à lui remettre. Cet édit de régence autoriserait en effet la reine mère à gouverner le royaume à la place de son fils.

Elisabeth d’Autriche

À gauche du roi, la jeune et bienveillante Elisabeth d’Autriche tente d’apaiser son mari manifestement très agité. Une larme de compassion coule sur son visage.

La Mort d’Abel. Paysage historique

Jean Charles Joseph Rémond

L'image présente un paysage romantique et dramatique, où l'on aperçoit des montagnes majestueuses en arrière-plan, entourées d'une atmosphère nuageuse. Au premier plan, deux figures humaines sont engagées dans une scène intense. L'un des personnages semble se diriger vers une source de feu, tandis que l'autre est en position d'alerte. La nature environnante est luxuriante, avec des arbres et des rochers, ajoutant à la richesse visuelle de la composition. Les couleurs sont chaudes et vibrantes, créant un contraste saisissant avec le ciel nuageux. L'ensemble évoque une sensation d'émotion et de mouvement, typique des œuvres de l'époque romantique.
Jean Charles Joseph Rémond
La Mort d’Abel. Paysage historique, 1838
Huile sur toile, 266 cm × 400 cm
D838.1.1
Musée Fabre Dépôt de l’Etat, 1838

En 1821, Rémond gagne le Grand Prix de Rome pour le paysage. Il passe ainsi 5 années en Italie au cours desquelles il réalise de nombreux dessins et études qui vont servir à son travail dans les décennies suivantes.

Les tableaux peints par cet artiste connaissent un grand succès. Il se démarque particulièrement par ses toiles immenses sur lesquelles il aime peindre des paysages héroïques. S’inspirant de la Bible, il peint ici l’évocation de la célèbre et terrible dispute entre les deux frères Caïn et Abel.

Caïn

Caïn, pris par un accès de colère incontrôlé, vient de frapper son frère. Il jette un regard terrifié par-dessus son épaule, soudain conscient du crime qu’il vient de commettre.

Abel

Abel est allongé au sol. Le sang coulant sur son front indique la force du coup qu’il vient de recevoir. Ses bras levés vers le ciel implorent de l’aide.

L’orage

Le ciel orageux témoigne de la violence des émotions qui traversent Caïn et le conduisent à ce geste irréversible.

Phèdre

Alexandre Cabanel

L'image représente une scène dramatique et émotive dans un intérieur richement décoré. Au centre, une femme nue est allongée sur un lit, affichant une posture mélancolique et désespérée. Elle semble perdue dans ses pensées, les bras tombant de chaque côté. À ses pieds, deux autres femmes sont présentées : l'une semble intrigante, tandis que l'autre exprime une forme de tristesse ou de soumission. Les détails architecturaux et les éléments décoratifs, tels que les motifs géométriques et les textiles colorés, ajoutent une touche d'opulence et de mystère à la scène. L'éclairage contribue à l'ambiance, renforçant le drame émotionnel qui se dégage de cette composition.
Alexandre Cabanel
Phèdre, 1880
Huile sur toile, 225 cm × 314 cm
880.2.1
Musée Fabre Don de l’auteur, 1880

Alexandre Cabanel passe son enfance à Montpellier avant de poursuivre des études à l’Ecole des beaux-arts de Paris. Lauréat du Grand Prix de Rome, il séjourne plusieurs années en Italie et ses peintures académiques connaissent un très grand succès lors de son retour dans la capitale française.

Cabanel peint ce tableau alors qu’il est à l’apogée de sa carrière. Il décide d’offrir au musée de sa ville natale cette grande toile, présentant un sujet inspiré de la mythologie, en remerciement pour la bourse d’étude qu’il a reçu jeune homme et qui lui a permis de poursuivre sa formation artistique à Paris.

Phèdre

Phèdre est désespérée. Elle vient d’annoncer à ses suivantes son amour pour Hippolyte. Malheureusement, ce jeune homme est le fils de son époux, Thésée.... et de plus il ne partage pas ses sentiments passionnés.

La suivante endormie

Une de ses suivantes s’est endormie ou évanouie, assise au pied du lit royal. Elle est épuisée par le chagrin et l’inquiétude causés par la situation complexe dans laquelle se trouve la reine.

La suivante assise

La seconde jeune femme regarde Phèdre avec compassion.

Ses mains croisées sur son genou dans une attitude élégante témoignent de la tension qui règne dans la chambre. Voici trois jours que la reine n’est pas sortie et refuse de se nourrir... Le drame à venir est déjà annoncé.

Ruth et Booz

Frédéric Bazille

L'image représente une scène paisible et mélancolique, avec un homme âgé allongé sur un tapis ou une couverture, les yeux fermés, probablement en train de rêver. À côté de lui, une femme en robe sombre, penchée en arrière, semble contempler le ciel. L'arrière-plan montre un paysage rural, avec des collines et des arbres. Le ciel est d'un bleu nocturne, et une fine lune croissante illumine doucement la scène, ajoutant une atmosphère de sérénité et de mystère. Le tableau évoque des thèmes de rêve, de contemplation et de maturité.
Frédéric Bazille
Ruth et Booz, Vers 1870
Huile sur toile, 137 cm × 202 cm
2004.13.1
Musée Fabre Achat de la Communauté d’Agglomération, 2004

Frédéric Bazille est un peintre montpellierain de la seconde moitié du 19e siècle. Mort très jeune, sa courte carrière se déroule entre Paris où il vit, peint et se lie d’amitié avec Monet, Sisley ou encore Renoir et Montpellier où il revient régulièrement en vacances, ne manquant pas alors de peindre des paysages de sa région natale ou des scènes de vie familiale.

Ce tableau de grand format est peint pendant son dernier été montpellierain. Le thème tiré de la Bible (Ancien Testament) fait référence à un poème de Victor Hugo publié une dizaine d’années plus tôt. Le tableau est inachevé. Le décès du peintre sur le champ de bataille ne lui a probablement pas permis de terminer le paysage nocturne qui entoure les deux personnages comme un écrin.

Booz

Booz est paisiblement endormi sous la silhouette du cèdre bleu, appuyé sur son bras gauche, après une longue journée de labeur dont témoignent les meules de foin.

Ruth

Ruth, calmement allongée à ses côtés, regarde la « faucille d’or dans le champ des étoiles ». Son attitude rêveuse laisse imaginer des pensées qui profitent de l’intimité de la nuit pour circuler librement dans ce paysage enveloppé du bleu profond la nuit.

La lune

Au centre de la composition, le croissant de lune qui éclaire la scène avec douceur lui confère mystère et poésie...

Dans le cadre de ce dispositif, de nombreux outils sont mis à disposition et peuvent être utilisés en visite guidée ou en visite autonome dans le musée.

Ils peuvent aussi être utilisés dans les établissements scolaires comme préparation ou prolongement.

Pour plus de renseignements, merci d’écrire à c.chaplain@montpellier3m.fr

Une fiche pédagogique d’accompagnement au dispositif, rédigée par Vivien Chabanne - enseignant rattaché au musée - est également mise à disposition :

Dispositif émotions - mode d’emploi
Word - 35.6 kio
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Identifier et exprimer les émotions…

En collaboration avec Vivien Chabanne, enseignant rattaché au musée Fabre, le musée propose à partir de l’automne 2019 une nouvelle approche du thème des émotions dans les collections de peintures du XVIIIe siècle. L’élève est acteur du dispositif présenté dans les document ci-dessous :

Identifier et exprimer les émotions avec le peintre Charles LE BRUN
PDF - 973.1 kio
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Dispositif de visite LE BRUN et l expression des émotions
PDF - 751.6 kio
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Fiche élève
Word - 13 kio
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