Choisir
une autre œuvre

Cette sculpture en cire représente Neptune, le dieu de la mer, et possède une forte ressemblance avec le Neptune monumental sculpté à la Renaissance dans le marbre par Bartolomeo Ammannati (1511-1592) pour la Piazza della Signoria à Florence. Si François-Xavier Fabre, qui offrit cette cire au musée en 1825, la considérait comme une œuvre d’Ammannati, elle a été attribuée à partir de 1926 à un sculpteur du début du XIXe siècle, Lorenzo Bartolini (1777-1850).

La restauration de l’œuvre et son étude menée grâce à une scanographie peuvent-elles donner des indices pour déterminer la véritable date de cette sculpture ?

Étude réalisée grâce au partenariat avec la Clinique du Parc à Castelnau-le-Lez et son Centre d’imagerie médicale (Groupe CRP)

CONCLUSION

L’armature métallique révélée par la scanographie est en tout point semblable à celles utilisées à la Renaissance pour modeler des sculptures en cire. Le socle ancien en bois, recouvert de cire, puis lui-même encastré dans un nouveau socle en bois, sont autant d’indices révélant que l’on a cherché à cacher le caractère d’ébauche de cette sculpture : il s’agit donc bien d’une œuvre préparatoire, un modello présenté dans le cadre d’un concours. La découverte d’un bronze tout à fait semblable à notre cire, et fondu par Baccio Bandinelli (1493-1560) permet de proposer une nouvelle attribution. C’est en effet Bandinelli qui remporta en premier le concours pour le Neptune, en 1558, sans pouvoir l’achever à sa mort en 1560.

C’est finalement Ammannati qui exécuta le marbre, en s’inspirant du magnifique modèle de Bandinelli.

Choisir une autre œuvre

Un examen de la surface de l’œuvre avant sa restauration révèle de nombreuses zones fragilisées. La cire, avec le temps, a perdu sa malléabilité et sa souplesse pour devenir dure et cassante. Elle est particulièrement fissurée et détériorée dans les articulations de Neptune : genoux, poignet, jointure entre le bras et l’épaule, cou. Ces zones sont branlantes et mettent en danger la stabilité de la sculpture.

La technique d’imagerie médicale mobilisée pour l’examen du Neptune est la tomodensitométrie, appelée aussi scanographie : elle consiste à mesurer l’absorption de rayons X par la matière analysée, puis à reconstruire par l’informatique une image en trois dimensions de celle-ci. Cette imagerie permet de découvrir la structure interne de la sculpture, mais aussi de son socle. Un second socle d’origine, plus ancien, a été révélé par cette analyse.

CONCLUSION

L’armature métallique révélée par la scanographie est en tout point semblable à celles utilisées à la Renaissance pour modeler des sculptures en cire. Le socle ancien en bois, recouvert de cire, puis lui-même encastré dans un nouveau socle en bois, sont autant d’indices révélant que l’on a cherché à cacher le caractère d’ébauche de cette sculpture : il s’agit donc bien d’une œuvre préparatoire, un modello présenté dans le cadre d’un concours. La découverte d’un bronze tout à fait semblable à notre cire, et fondu par Baccio Bandinelli (1493-1560) permet de proposer une nouvelle attribution. C’est en effet Bandinelli qui remporta en premier le concours pour le Neptune, en 1558, sans pouvoir l’achever à sa mort en 1560.

C’est finalement Ammannati qui exécuta le marbre, en s’inspirant du magnifique modèle de Bandinelli.

Faites tourner la statue pour l’observer sous tous les angles

Armature métallique

Il s’agit du « squelette » sur lequel l’artiste a appliqué des morceaux de cire qu’il a ensuite modelé pour donner forme à sa sculpture. Il est composé de tiges et de fils métalliques. L’élément principal est la grande tige allant de la tête jusqu’à la jambe droite, jambe d’appui de Neptune.

Socle ultérieur

Sans doute au XIXe siècle, un socle en bois a été ajouté au premier socle original. Ce socle renforce le caractère achevé de cette sculpture, en lui donnant un aspect plus solennel, alors qu’il s’agissait au départ d’une ébauche modelée par l’artiste.

Vis

Ces deux vis ont permis de fixer le socle original sur la base en bois du socle ultérieur.

Clou de maintien du bras droit

Un clou, visible à l’extérieur de l’œuvre, permet de maintenir l’écart souhaité entre le bras de Neptune et le reste de son corps. Il permet également de soulager le poids s’exerçant sur l’épaule droite. La scanographie révèle que ce clou relie l’armature du bras droit et de la cuisse droite de Neptune.

Cire couvrant le socle d’origine

Socle d’origine en bois

La terrasse en cire sur laquelle repose les pieds de Neptune est placée sur un socle en bois ancien, révélé par l’imagerie médicale. Ce socle, à la forme non régulière, est recouvert d’une couche de cire, en particulier dans sa face antérieure. Cette couche de cire avait sans doute pour but de cacher le caractère ébauché de cette figure, et de lui donner un aspect plus régulier pour sa présentation au commanditaire. Cet indice permet d’affirmer qu’il s’agit bien du modello, exécuté pour le projet de la fontaine de Neptune à Florence.

Clous

Les quatre lattes de la base du socle en bois sont maintenues au moyen de quatre paires de clous.

Fissure du cou

Une importante lacune sur le cou est très visible. Elle fragilise la structure de l’œuvre, altère sa cohérence et nuit à son appréciation esthétique.

Fissure du bras droit

Une fissure apparait au niveau du bras droit de Neptune. Cette fragilité est sans doute causée par le vieillissement naturel de la cire et sa perte de malléabilité.

Fissure du poignet gauche

Un choc a visiblement affecté la main et le poignet gauche : ce dernier est traversé d’une importante fissure, tandis que la main n’est plus en contact avec la cuisse.

Fissure du genou droit

Une importante lacune sur le genou droit fragilise la structure de l’œuvre et nuit à sa cohérence. Cette fragilité est sans doute causée par le vieillissement naturel de la cire et sa perte de malléabilité.

Fissure à l’arrière du genou gauche

Une importante lacune rend apparente dans cette zone la structure métallique interne de cette cire modelée.

Clou de maintien du bras droit

Un clou, visible à l’extérieur de l’œuvre, permet de maintenir l’écart souhaité entre le bras de Neptune et le reste de son corps. Il permet également de soulager le poids s’exerçant sur l’épaule droite. La scanographie révèle que ce clou relie l’armature du bras droit et de la cuisse droite de Neptune.