Dans l’atelier de Rigaud, la réalisation d’un portrait était codifiée et tarifée précisément selon la pose et les éléments de la composition, selon le degré d’invention ou de reprise de précédents motifs.
Ces études de mains dans différentes attitudes participaient d’un catalogue de gestes permettant à l’artiste et son client de définir la pose souhaitée. Les séances de pose étaient réduites au strict nécessaire, Rigaud et ses assistants achevant le portrait sans le modèle. La production se faisait selon un travail analytique de division du corps et de l’image, qui dictait également la répartition des tâches au sein de l’atelier. Ces études de corps pouvaient aussi jouer un rôle pédagogique, permettant aux apprentis de s’exercer, tout comme elles servaient d’aide-mémoire pour les assistants chargés des répliques.
Rigaud utilisait également des plâtres de mains moulées, qu’il souhaita léguer à Ranc dans son testament de 1726.