Impossible d’évoquer la carrière de Bazille sans y associer plusieurs jeunes peintres, futurs impressionnistes, croisés dans l’atelier de Charles Gleyre : Monet notamment, avec qui il entretient une amitié solide, toujours admirative et parfois tumultueuse.
Au printemps 1863, Bazille accompagne Monet et quelques camarades de l’atelier en forêt de Fontainebleau pour peindre sur le motif, sur les traces des peintres de Barbizon. En mai 1964, les deux peintres se rendent en Normandie : la sensibilité de Bazille toujours en éveil s’enchante pour ce pays nouveau avec ses « grasses prairies » et partout « des vaches et des chevaux en liberté ». De passage à la Ferme Saint-Siméon, Monet en profite pour brosser un portrait, vigoureux et empathique, de son ami à un moment déterminant de son parcours.