La reconstitution des techniques de fabrication repose sur l’étude des traces laissées à la surface des sculptures, ainsi que sur l’expérimentation archéologique.

Les tailleurs de pierre du Néolithique ont dû adapter leurs techniques de taille à la nature de la pierre. Ainsi, le granite est plutôt gravé par piquetage ou incision tandis que le grès est sculpté en bas-relief.

La pierre, extraite en dalle ou en bloc, peut être transportée directement vers son lieu d’érection, à l’état brut, ou ébauchée sur place avant son déplacement. Le travail commence par la mise en forme des faces et des côtés de la stèle pour lui donner une silhouette humaine. Cette taille directe, par éclatement et grands enlèvements de matière, a l’inconvénient de générer des bords irréguliers. Pour atténuer cet effet, la surface est écrasée ou finement éclatée à l’aide de pics ou de bouchardes en roche dure (piquetage, martelage).

L’aplanissement de la surface étant achevé, la réalisation des motifs anatomiques et des attributs peut débuter. Ceux-ci sont positionnés en fonction de la ceinture, élément qui prend forme en premier. Un piquetage fin et peu profond est réservé à certains détails, comme les doigts et les orteils. La gravure par incision ou rainurage, obtenue grâce à un éclat ou à un caillou acéré, peut également être employée.