D’une large strate horizontale émerge un réseau dense de lignes et d’éclaboussures qui se répand le long de la toile. Cette zone très sombre, au milieu, est travaillée par une succession de couches colorées qui semblent avoir été raclées, griffées à certains endroits. De la noirceur générale ressortent des tonalités plus claires comme du vert ou du rouge.
Après des études à la California School of Fine Arts de San Francisco de 1947 à 1950, Lawrence Calcagno arrive en France grâce à sa bourse d’ancien G.I. Il suit des ateliers libres pendant quelques mois à l’académie de la Grande Chaumière avant de parcourir l’Europe. De retour à Paris en 1952, son travail est défendu par le critique d’art Michel Tapié qui présente ses peintures lors d’une exposition personnelle en 1955 au studio Facchetti.