Deux formes s’imbriquent l’une dans l’autre. La première, en aplat noir, couvre presque entièrement le blanc de la toile.
Elle enveloppe la seconde, décentrée, d’un orange vif qui contraste violemment avec le noir.
Le travail de Jack Youngerman, marqué par une rigueur géométrique à ses débuts à Paris, se teinte ensuite de l’influence de Jean Arp et d’Henri Matisse.
Il rencontre le premier dans son atelier en 1950, et s’intéresse particulièrement aux formes souples dans ses gravures, offrant une synthèse entre le constructivisme et le biomorphisme. Les dessins à l’encre de Matisse marquent aussi son travail. Youngerman arrondit son trait pour couvrir ses tableaux de formes organiques simplifiées, aux forts contrastes de couleurs. Youngerman repart en 1956, s’installant avec sa famille à Manhattan.