De tradition académique, Franchère fait carrière dans les décors d’église, mais il se plait également à peindre des paysages urbains illustrant la vie quotidienne à Montréal. Dans cette toile, le ciel sombre et les magasins fermés d’une rue menant du centre-ville à Chinatown suggèrent une heure tardive. Les câbles électriques tendus au-dessus du traîneau tiré par un cheval soulignent les paradoxes d’une ville entre tradition et modernité. Les enseignes de magasin, bilingues, attestent du mélange culturel propre à Montréal, hérité de l’histoire française et anglaise de la ville, et offrent un témoignage vivant des activités commerciales de ce quartier.