Élève de Brymner et de Cullen, Rozaire restitue une activité traditionnelle locale : la récolte de la sève d’érable à la fin de l’hiver. Des paniers rouges sont suspendus aux robinets insérés dans les troncs d’arbres, recueillant le suc qui sera ensuite bouilli pour obtenir du sirop d’érable. Les ombres bleues sur la neige blanche signalent la présence d’arbres hors-champ, ce qui élargit l’espace pictural. Cette vue d’une érablière à la lisière d’un village est caractéristique des sujets prisés par la peinture québécoise : une représentation de la nature cultivée par l’homme.