Bionne est la propriété familiale des Tissié, grande famille de banquiers. Suzanne Tissié épouse Marc Bazille, le frère du peintre, en 1867.

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Dans les années 1850, la vigne est la première industrie de l’Hérault et Montpellier voit naître une élite de grands propriétaires terriens. Gaston Bazille, le père de Frédéric, participe à cet essor en exploitant le domaine viticole de Saint-Sauveur. A cette époque, la campagne languedocienne est couverte de vignes. Il n’est pas étonnant que les paysages de coteaux et les scènes de vendanges, dont Frédéric est témoin depuis son enfance, nourrissent son inspiration.

C’est à l’occasion d’un séjour à Bionne qu’il réalise deux études de vendanges. Exécutées en plein air, d’une incroyable vigueur de touche, ces deux esquisses préparent un ambitieux projet de tableaux, amorcé à l’occasion d’un séjour dans le Midi en 1868. Charrettes à chevaux, porteurs de hottes, pastières devaient probablement composer les sujets de deux tableaux : une grande et une petite vendanges. Ces paysages languedociens laissés au stade d’études seront donnés au musée Fabre en 1918 par son frère Marc.

Au début du XX^e siècle, le peintre Maximilien Leenhardt, jeune cousin de Frédéric Bazille, représente également une scène de vendanges, récemment acquise par le musée Fabre.