Les rives du Lez

En contrebas du domaine de Méric, s’écoule le Lez, lieu de prédilection pour les baigneurs. Les gardes champêtres y traquent les « sans caleçon » jusqu’à ce qu’un arrêté municipal (4 avril 1835) vienne interdire cette pratique.

Frédéric aime s’y baigner et peindre sur les rives arborées. Il s’inspire des scènes de baignade (Scène d’été) et de pêche (Pêcheur à l’épervier), pour peindre des figures au soleil. Le Pêcheur à l’épervier, critiqué à l’époque, séduit davantage notre sensibilité d’aujourd’hui.

  • Frédéric Bazille
    Pêcheur à l’épervier, 1868
    Huille sur toile, 134 cm × 83 cm
    Zurich, Rau Foundation for the Third World
  • Frédéric Bazille
    Paysage au bord du Lez, 1870
    Huile sur toile, 137 cm × 202 cm
    The Minneapolis Institute of Arts

Et comme pour célébrer la solitude qui lui permet de « beaucoup travailler et beaucoup lire », il représente aussi le Lez vide de toute présence humaine, s’inspirant des compositions de Poussin et de Corot (Paysage au bord du Lez). Rivière inspiratrice pour les poètes peintres et dessinateurs, elle fournira le décor à trois de ses plus grandes toiles, témoins d’un temps révolu.

Avec l’essor de l’automobile, les montpelliérains se rendent plus facilement à Palavas, qui devient alors une station balnéaire très prisée et remplace peu à peu les baignades dans le Lez.