Le domaine de Méric

Méric est le domaine de villégiature estivale de la famille Bazille. Lieu de détente et d’harmonie, baigné de lumière languedocienne, c’est en cet endroit que verront le jour ses plus belles toiles.

Chaque été, Frédéric quitte l’effervescence parisienne et reprend ses flâneries dans les allées de pins et de lauriers roses, le long du chemin de ronde, face au village de Castelneau. La Robe rose, ou encore La Vue du village restituent les lumières et les couleurs de ce lieu à différents moments de la journée, où, selon le peintre, « la chaleur fait tout évaporer et règne, tranquille et seule » (lettre à son père, juin 1870). Dans la Robe rose, Frédéric entreprend pour la première fois d’intégrer une figure réaliste dans un paysage, sujet cher au pré-impressionnisme.

  • Frédéric Bazille
    La Robe rose, 1864
    Huile sur toile, 147 cm × 110 cm
    Musée d’Orsay
  • L'image représente une jeune fille assise sur l'herbe, en contrebas d'un arbre. Elle porte une robe blanche avec des détails rosés et un large ruban rose dans les cheveux. Son expression est pensante et contemplative, et elle tourne légèrement la tête, les yeux dirigés vers le spectateur. À l'arrière-plan, on peut apercevoir un paysage bucolique, avec des maisons disposées sur une colline et une rivière qui serpente au milieu de la verdure. Le ciel est clair, suggérant une journée ensoleillée. L'ensemble de la scène dégage une atmosphère paisible et nostalgique.
    Frédéric Bazille
    Vue de village, 1868
    Huile sur toile, 137 cm × 85 cm
    898.5.1
    Musée Fabre Don Madame Gaston Bazille, 1898

Méric est à Bazille ce que le jardin de Sainte-Adresse est à Monet : un réservoir de fleurs dans lequel il puise pour arranger ses compositions. On retrouve dans ses toiles la nature en fleur qui l’entoure.

« Vous devez avoir bien du plaisir à aller de temps en temps à Méric. La serre doit être bien jolie, quand tu iras dis à tous les habitants que je ne les oublie pas et que j’envie quelque fois le soleil dont ils doivent jouir." (Lettre de Bazille à son père, février 1863).

Maison de Méric
Maison de Méric

En 1992, le domaine est racheté par la Ville. Les jardins s’ouvrent au public, tandis que la maison n’est accessible qu’à de rares occasions.