Le cimetière protestant

Vous voici au cimetière protestant, le plus ancien cimetière de Montpellier (1809). Dirigez-vous vers le monument érigé en l’honneur de Frédéric Bazille.

Ce dernier est à Méric lorsque la France déclare la guerre à la Prusse. À la surprise de tous, le 16 août 1870, il s’engage dans le corps des zouaves, un des plus dangereusement exposés. « Pour moi, je suis bien bien sûr de ne pas être tué ; j’ai trop de chose à faire dans la vie » déclare l’intrépide Montpélliérain à la veille des combats.

  • Costume de zouave de Frédéric Bazille
    Costume de zouave de Frédéric Bazille
    Porté le jour de sa mort à Beaune-la-Rolande le 28 novembre 1870
  • Acte d'engagement volontaire de Frédéric Bazille
    Acte d’engagement volontaire de Frédéric Bazille
    Tiré du registre d’archives « engagements volontaires du 7 janvier 1868 au 31 août 1870 », 16 août 1870

Le 28 novembre, alors qu’il n’a pas encore atteint ses 29 ans, il meurt à Beaune-la-Rolande (Loiret), touché par deux balles au bras et au ventre, alors qu’il venait d’être nommé sergent major.

  • Monument élevé à la mémoire de Frédéric Bazille au cimetière protestant de Montpellier
    Monument élevé à la mémoire de Frédéric Bazille au cimetière protestant de Montpellier
    Auguste Baussan, 1884
  • La Jeunesse
    La Jeunesse
    Henri Chapu, vers 1875

Auguste Baussan est chargé de sculpter un buste en pierre en l’honneur de l’artiste mort pour la patrie. La jeune femme en bronze, drapée à l’antique, qui tend un rameau de laurier au héros décédé est quant à elle due à Henri Chapu (1833-1891), sculpteur renommé de la capitale. C’est la Jeunesse, conçue pour le monument au mort du peintre Henri Regnault (mort en 1871), qui se dresse dans le cloître de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. La banderole porte une inscription : Decorum est pro patria mori (il est digne de mourir pour la patrie).