Vous faites face à l’hôtel Périer. Ici naît Frédéric Bazille, le 6 décembre 1841, au sein d’une famille protestante, aisée et cultivée. Le petit Bazille y traverse des jours heureux entre son père Gaston Bazille, homme de progrès et agronome reconnu, et sa mère Camille Vialars, qualifiée par le maire Jules Pagézy de « la plus belle femme de Montpellier ».

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Au XVI^e siècle, cet hôtel occupait l’emplacement d’un logis accueillant les voyageurs à l’enseigne « l’Ecu de Bretagne ». Ce bel édifice à trois étages reliés par un escalier monumental à balustres est reconstruit au XVIII^e siècle (1779-1782) par les Périer, famille de négociants puis de banquiers protestants. Acquis par les Bazille en 1827, il reste dans leur descendance jusqu’en 1924.

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L’un des plaisirs de cet enfant était de monter au sommet de l’hôtel, d’où, par une fenêtre dominant les toits voisins, il pouvait contempler le ciel et la campagne environnante et le vol des oiseaux. Bazille possédait une collection de spécimens empaillés, ainsi que des manuels d’ornithologie. Par mesure de sécurité, sa mère y fit placer des barreaux qui subsistent encore à ce jour. Ils sont les témoins de l’enfance rêveuse de cet artiste.