La fabrication de la thériaque passe par une phase durant laquelle tous les actifs sont séchés, réduits en poudre et mélangés en ce que l’on nomme « poudre thériacale », incorporée dans du miel. Il occupe ici la fonction d’excipient.
Le mélange de principes actifs et d’excipients est la base même de la pharmacologie galénique. Mais le mieux, par ses propriétés nutritives, apporte aussi de l’énergie à la personne qui ingère la thériaque.
Le miel de Narbonne, utilisé dans la thériaque de Montpellier, est réputé le plus pur des miels. De couleur blanche, c’est un ingrédient commun – actif ou excipient – dans les remèdes. Il s’oppose aux miels jaunes, de moindre qualité, qui sont utilisés pour effectuer des lavements. On en trouve dans les pharmacopées de Liébault (1589), de Lémery (1763) et de Baumé (1790).