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Germaine Richier n’a que deux ans lorsque sa famille quitte Grans pour s’installer à Castelnau- le-Lez, aux portes de Montpellier, où elle passe sa jeunesse. La sculpture devient rapidement sa principale préoccupation lorsqu’elle rentre à l’Ecole des beaux-arts de Montpellier en 1920. Installée à Paris puis à Zurich durant la Seconde Guerre mondiale, c’est en 1944 qu’elle commence à mêler à certaines de ses créations humaines le monde animal et végétal. L’inspiration vient de son enfance au milieu de la campagne languedocienne peuplée d’insectes, qu’elle aimait beaucoup observer. Elle réalise alors des « êtres hybrides », parfois inquiétants, parfois paisibles, qui renvoient l’être humain à ses origines, et traduisent aussi bien la violence de ses pulsions que la permanence de son inscription dans la nature. Avec L’araignée I, entrée dans les collections du musée grâce à un don des Amis du musée Fabre, Germaine Richier innove en incorporant à son œuvre des fils métalliques qui donnent à voir le mouvement dans l’espace, pris dans ses entraves, de cette femme-araignée guettant sa proie.
RICHIER Germaine ( Grans, 1902 - Montpellier, 1959 )
L’Araignée I
1946
Bronze patiné, socle en bois