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Derrière ces détails se cachent « Les Femmes à la fontaine », de Dominique Papety, peint de 1839 à 1840.
Papety remporte le Prix de Rome en 1836 et séjourne à la Villa Médicis de 1837 à 1842, sous le directorat d’Ingres qui admire profondément ses talents. Chaque année, les élèves devaient envoyer un tableau à Paris pour démontrer l’avancée de leurs travaux : Les Femmes à la fontaine est l’envoi de troisième année de Papety, présenté à Paris au Palais des beaux-arts en 1840.
Passionné d’Antiquité, Papety offre ici une magistrale reconstitution d’une scène de la vie quotidienne dans l’Antiquité grecque. Il s’appuie sur de solides connaissances archéologiques : les tuniques des femmes, les peplos, s’inspirent de la statuaire grecque. Les cavaliers sont directement inspirés des reliefs de la frise des panathénées du Parthénon. Ces blocs de marbre avaient été apportés en Angleterre par Lord Elgin au début du XIXe siècle et connurent une immense renommée dans toute l’Europe : Papety a pu les connaître par la gravure. La composition générale est tirée des motifs de vases étrusques que l’artiste étudie à Rome.
Papety aura par la suite l’opportunité de découvrir la Grèce en 1847, lors d’un voyage en compagnie de son mécène, François Sabatier, un des donateurs du musée Fabre. Il rapporte notamment de nombreux dessins du Parthénon. Par son réalisme archéologique dépeignant une Antiquité du quotidien éloignée des mythes, Papety anticipe d’une décennie le mouvement néogrec qui s’épanouira à la fin des années 1840.
Pour en savoir plus, découvrez les fascinants secrets de restauration de ce tableau sur le site du musée Fabre.
Dominique Papety (1815-1849),
Les Femmes à la fontaine, 1839-1840,
huile sur toile,
H. 96 ; l. 135 cm,
don de Madame Yseult Sabatier, 2010,
inv. 2010.17.1.