L'image représente une scène dramatique où un homme, vêtu d'une tunique et d'un casque, lève les bras vers le ciel. Au-dessus de lui, un aigle aux grandes ailes s'élève, semblant émerger des nuages. L'atmosphère est empreinte d'une certaine mystique, avec des nuances de gris et de lumière qui mettent en avant l'expression du protagoniste, qui semble à la fois captivé et en admiration devant cette apparition. Les détails évoquent une ambiance mythologique ou épique.

❓ Quand vous regardez ce détail, quelle est votre première pensée ? Quel dessin somptueux, quelle énergie, trait de plume vigoureux et rigoureux, lavis et rehauts de gouache blanche placés parfaitement pour dramatiser la scène, aigle magnifique … ? Bien sûr, mais encore ? Voilà, vous avez remarqué le drôle de bonnet que le personnage assume sur sa tête, et vous vous dites, c’est drôle, mais on pourrait penser que… ? Allez, mais oui mais c’est bien sûr ? Et quel rapport ? Aucun, en tout cas garanti ! Mais comme vous vous concentrez sur ce couvre-chef, cela devrait vous aiguiller sur le sujet, dans son époque comme dans celle de l’artiste qui l’a si bien dessiné. Schtroumpfez-bien !

Avez-vous reconnu de quelle œuvre il s’agit ? Pour le vérifier, cliquez sur l’image ci-contre.

La solution ci-dessous…

Il s’agit bien d’Enée, héros de la guerre de Troie et fondateur mythique de Rome dont le poète romain Virgile a fait le personnage central de sa plus prestigieuse épopée. En le coiffant du fameux bonnet phrygien, l’artiste rappelle sa naissance, fruit de l’union entre la déesse Aphrodite et le mortel Anchise, sur le mont Ida, situé en Phrygie, aujourd’hui enTurquie. Et il fait aussi allusion à la Révolution française qui reprend à l’été 1790 la symbolique de liberté lié au bonnet, rappelant dans sa forme celui que portaient les esclaves affranchis de l’Empire romain.

Girodet, peintre ami de François-Xavier Fabre après avoir été son rival dans la course au Prix de Rome, a travaillé sur les œuvres de Virgile tout au long de sa vie. Dès 1791, il est chargé par David de réaliser avec Gérard douze illustrations de l’Eneide pour l’édition luxueuse de Didot, qui sera publié en 1798. En 1811, Girodet explique dans une lettre à une amie s’’être lancé dans une suite d’’illustrations pour l’’Enéide. Cette suite semble inachevée à sa mort, en 1824, en tout cas non publiée. La suite de l’histoire est touchante : en 1825, lors de la vente après décès de l’artiste, les amis et élèves de Girodet s’unissent pour défendre sa mémoire et afin de garder en France ces illustrations. La suite est achetée 10 000 francs par Antoine Pannetier, son élève et ami. Ses élèves se chargent alors de lithographier, sous la direction de M. Pannetier, 72 dessins sur les 182 que Girodet avait laissés.

Ce dessin illustre la scène dans laquelle Enée et ses compagnons abordant dans le Latium : c’est alors que le chef troyen, arrivé sur le futur territoire de Rome après un long voyage, prie Jupiter qui lui apparaît sous la forme d’un aigle dans un ciel d’orage chargé de foudre, présage à une glorieuse lignée.

Bravo, il s’agit bien d’Enée, héros de la guerre de Troie et fondateur mythique de Rome dont le poète romain Virgile a fait le personnage central de sa plus prestigieuse épopée. En le coiffant du fameux bonnet phrygien, l’artiste rappelle sa naissance, fruit de l’union entre la déesse Aphrodite et le mortel Anchise, sur le mont Ida, situé en Phrygie, aujourd’hui enTurquie. Et il fait aussi allusion à la Révolution française qui reprend à l’été 1790 la symbolique de liberté lié au bonnet, rappelant dans sa forme celui que portaient les esclaves affranchis de l’Empire romain.

Girodet, peintre ami de François-Xavier Fabre après avoir été son rival dans la course au Prix de Rome, a travaillé sur les œuvres de Virgile tout au long de sa vie. Dès 1791, il est chargé par David de réaliser avec Gérard douze illustrations de l’Eneide pour l’édition luxueuse de Didot, qui sera publié en 1798. En 1811, Girodet explique dans une lettre à une amie s’’être lancé dans une suite d’’illustrations pour l’’Enéide. Cette suite semble inachevée à sa mort, en 1824, en tout cas non publiée. La suite de l’histoire est touchante : en 1825, lors de la vente après décès de l’artiste, les amis et élèves de Girodet s’unissent pour défendre sa mémoire et afin de garder en France ces illustrations. La suite est achetée 10 000 francs par Antoine Pannetier, son élève et ami. Ses élèves se chargent alors de lithographier, sous la direction de M. Pannetier, 72 dessins sur les 182 que Girodet avait laissés.

Ce dessin illustre la scène dans laquelle Enée et ses compagnons abordant dans le Latium : c’est alors que le chef troyen, arrivé sur le futur territoire de Rome après un long voyage, prie Jupiter qui lui apparaît sous la forme d’un aigle dans un ciel d’orage chargé de foudre, présage à une glorieuse lignée.

GIRODET de ROUCY-TRIOSON Anne-Louis
Montargis, 1767 - Paris, 1824
Enée et ses compagnons abordant dans le Latium, Vers 1790 - 1793
Plume, encre noire et lavis, rehauts de gouache blanche sur papier vergé teinté brun
Legs Antoine Valedau, 1836
Inv. : 836.4.255