L'image montre un paysage avec un ciel où des nuages se mêlent à des teintes de bleu et de rose. À l'horizon, on peut apercevoir des silhouettes de bâtiments, peut-être des monuments ou des structures architecturales. Le premier plan présente des textures et des couleurs qui évoquent une vue naturelle, ajoutant une atmosphère sereine et contemplative à l'ensemble.

❓ Quelle œuvre cache ce détail énigmatique ?

Le crépuscule tombe sur la ville, nimbant l’atmosphère des derniers accents dorés de la lumière du soleil couchant tandis que de longues traînes de nuages symbolistes avant l’heure s’attardent sur les coupoles et les bâtiments déjà obscurcis. Mais d’où vient ce magnifique paysage urbain, quelle est cette coupole, dans quelle ville, et dans quelle œuvre et de quel artiste ?

🗝️ Indices :

• A partir du XVIIIe siècle, cette ville devient une des clefs de la réussite du parcours de l’artiste français, encore faut-il réussir le concours pour avoir le privilège d’y séjourner.
• Cette œuvre dévoile des qualités de sentiment qui pourraient faire penser à un artiste romantique ou symboliste, ce dont on ne qualifiait pas l’artiste, classé parmi, parfois à tort, les peintres académiques.
• On le dit ? Cet artiste fait partie des grands artistes d’origine montpelliéraine.

Avez-vous reconnu de quelle œuvre il s’agit ? Pour le vérifier, cliquez sur l’image ci-contre.

La solution ci-dessous…

Il s’agit d’un dessin, parmi les plus beaux, qu’Alexandre Cabanel réalise en 1848 alors qu’il est pensionnaire de l’Académie à Rome. Il a peint l’année qui précède un ambitieux tableau L’Ange déchu, pour son deuxième envoi à Paris (les pensionnaires devaient envoyer annuellement des travaux, une forme de contrôle continu en quelque sorte), mais la réception mitigée du jury est venue doucher ses espérances. Un an plus tard, il livre dans ce dessin une vision apaisée, et grandiose, de ses sentiments. Voici comment il exprime son aspiration à la sérénité dans une lettre à Alfred Bruyas : « Ne sortant presque pas, le soir cependant quelquefois un quart d’heure avant l’Ave Maria j’affectionne fort cette heure, dans cette saison ci surtout, la vue de St Pierre, se silhouettant sur le ciel après le coucher du soleil a toujours vraiment quelque chose de splendide, et d’irrésistiblement saisissant, on ne se rassasierait serait jamais d’admirer tant de beauté, une journée terminée de cette façon peut attester authentiquement qu’on a vécu un jour, ce dont on doute fort dans la vie ordinaire. » Il lui offrira son dessin en même temps que la trilogie qui réunit La Chiarrucia, Un Penseur et Albaydé.

CABANEL Alexandre ( Montpellier, 1823 - Paris, 1889 ), L’Ange du soir, 1848
gouache et lavis de gouache
Legs Alfred Bruyas, 1876
Inv. : 876.3.110