Le titre de ce nu féminin en plein air est une référence à la sixième symphonie de Tchaïkovsky.
À partir des années 1860, les peintres utilisent régulièrement des termes musicaux (« nocturne », « symphonie ») pour désigner leurs œuvres, soulignant l’importance de l’atmosphère dans leurs compositions souvent réduites à quelques teintes. Ici, les larges coups de pinceaux chargent le ciel orageux d’une émotion dramatique. Le dos du modèle devient une surface sur laquelle l’artiste peut expérimenter la couleur et les contrastes, tandis que le corps dans son ensemble fait écho aux tons du paysage qui l’entoure. Par son intense production de nus, Suzor-Coté est le pionnier de ce genre peu pratiqué dans l’art historique canadien.