Retour à “Jean Ranc”

Salle 1 / 2

L’atelier montpelliérain
La peinture, une affaire de famille

Jean Ranc est né à Montpellier en 1674. Il est le fils d’Antoine Ranc, lui-même peintre, qui lui donne ses premières leçons. Antoine est à la tête d’un florissant atelier qui multiplie les tableaux religieux pour les églises de Montpellier et de sa région, notamment ce saint Jacques et ce saint Augustin, peints pour l’église Saint-Jacques de Mauguio. Jean Ranc aurait pu poursuivre sa carrière à Montpellier et reprendre l’atelier de son père si un personnage décisif n’avait croisé le chemin de cette famille. En 1674, l’année de la naissance de Jean, Hyacinthe Rigaud, arrivant de Perpignan sa ville natale, s’installe à Montpellier pour quatre ans avant de prendre le chemin de Paris ou il rencontrera un immense succès comme portraitiste. A Montpellier, Rigaud se lie d’amitié avec Antoine Ranc et confie au maître son jeune frère Gaspard avant de prendre le chemin de Paris. De retour en Languedoc en 1696, Rigaud peint le portrait d’Antoine, son vieil ami, lui offre son autoportrait, et prend avec lui le jeune Jean pour en faire son collaborateur à Paris jusqu’en 1700. Lorsque Gaspard devient père en 1697 d’une petite Marguerite Elisabeth, on choisit Jean pour être son parrain et 18 ans plus tard, Jean épouse la belle. 

Sous l’Ancien Régime, les affinités artistiques, professionnelles et familiales sont une seule et même chose, dessinant une amitié entre les Rigaud et les Ranc, qui déterminera la carrière de Jean.