« La promenade est une
des circonstances que je préfère.
C’est une aventure et un jeu.
C’est être libre. Les routes, les sentiers,
les villages, les rues, tout amène
à choisir, à comparer, à prendre
plaisir, à se souvenir. La promenade
n’a comme limite que la fatigue
ou l’heure. L’Avventura d’Antonioni :
la lente circulation autour de l’île,
ce long détour, la contrainte d’où
l’on s’échappe alors qu’on espérait
à peine, l’écart, un changement
brusque de direction : voilà la promenade.
J’aime aussi les longs voyages de nuit,
le monde étrange des stations-service,
les camions qui vont loin, la brume
sur le paysage. »
Pierrette Bloch, « La liberté » in Discours & circonstances