À Montpellier, l’enseignement de la médecine émerge au XIIe siècle, par le biais de professeurs particuliers, sans régulation ni institution. En 1181, Guilhem VIII, seigneur de Montpellier, accorde à tous le droit d’enseigner. C’est la première étape des cent ans d’institutionnalisation de ce qui est aujourd’hui la plus ancienne faculté de France.
En 1220, le cardinal légat Conrad d’Urach, de passage à Montpellier, octroie à l’Université de Médecine ses premiers statuts. L’Universitas (« communauté » en latin) medicorum est ainsi placée sous l’égide de l’Église. C’est une première régulation, définissant les enseignements, devoirs et droits.
Quelques décennies plus tard, en 1289, la constitution apostolique Quia Sapientia est adressée par le pape Nicolas IV, confirmant les pratiques qui ont lieu depuis cent ans et organisant l’Université montpelliéraine. A partir de ce moment, les étudiants diplômés de Montpellier pourront non seulement pratiquer mais également enseigner où ils le désirent.