
L’Hommage à Raphaël, Vers 1825
Huile sur toile, 132 cm × 97 cm
Philippe Van Brée naquit à Anvers en 1786, et reçut sa première formation artistique auprès de son frère, Mathieu-Ignace Van Brée. Dès 1811, le jeune Philippe expose au Salon de Bruxelles. La même année, il est à Paris où il poursuit son apprentissage dans l’atelier d’Anne Louis Girodet. Grâce à l’intervention des Pankaufe, riche couple de mécènes qui possédait une villa à Rome, Van Brée peut séjourner dans la Ville éternelle, étape cruciale de la formation des jeunes artistes, entre 1816 et 1818.
Dès le début de sa carrière, Van Brée s’attache à la peinture de sujets historiques. C’est ainsi qu’il peignit en 1816, au début de son premier séjour romain, un tableau représentant Laure et Pétrarque à la Fontaine de Vaucluse, envoyé au Salon parisien de 1817 (Rennes, musée des Beaux-Arts). On y trouve déjà ce qui fait le charme de ses œuvres : un dessin sûr et une facture lisse héritée des maîtres du néoclassicisme, égayés d’un coloris franc et de figures délicates et expressives.
Son premier séjour romain est interrompu par les Pankaufe qui trouvent Van Brée trop peu productif, mais l’artiste regagne la péninsule en 1821, après être resté deux ans à Paris. Ce second séjour romain dura plus de dix ans, durant lequel l’artiste côtoie ses compatriotes belges, mais aussi la haute société romaine. Dans les années 1820 Van Brée se fixe à Rome pour quelques temps, d’où il voyage dans toute l’Europe. Puis, au milieu des années 1830, il s’installe à Bruxelles, où, exposant au Salon, il remporte une première médaille d’or en 1835 et une seconde en 1836. Rapidement, il cesse d’exposer au Salon, concurrencé par une nouvelle génération de romantiques belges, et vit de la production de petits tableaux qu’il vend à un public d’amateurs.