En 1954, Frédéric Bazille, neveu de l’artiste, remettait au musée Fabre divers accessoires et pièces d’uniforme militaires que l’artiste portait le jour de sa disparition, le 28 novembre 1870, à Beaune-la-Rolande. Il s’agit d’un gilet, d’une ceinture bleue et d’un képi de zouave, ainsi que d’une carte de France muette et d’un portefeuille. Reconnaissable notamment dans sa forme et ses couleurs, le costume de zouave avait été créé en même temps que le corps militaire auquel il était destiné, en 1830 au début de la conquête de l’Algérie, par le commandant Duvivier. Apprenant la déclaration de guerre faite par la France à la Prusse alors qu’il séjourne au domaine de Méric, Frédéric Bazille s’engage le 17 août dans le 3^e régiment de zouaves, l’un des plus dangereusement exposés. Il part faire ses classes en Algérie à Philippeville durant le mois de septembre. Il meurt deux mois plus tard, figurant parmi les premières victimes engagées sur le front du conflit.