Retour au “Voyage en Italie de Louis Gauffier”

Chronologie

9 juin 1762

Naissance à Poitiers de Louis Pierre Gauffier, fils de Louis Joseph Gauffier, appareilleur, et de Catherine Burgaud.

10 avril 1779

Gauffier est pour la première fois signalé à Paris, à l’âge de 17 ans. Il fréquente les classes de l’Académie royale ainsi que l’atelier d’Hugues Taraval. Il remporte la troisième médaille de quartier, pour une académie dessinée. Il participera au grand prix de peinture en 1782 et 1783.

28 août 1784

Gauffier remporte le premier prix de l’année 1779, mis en réserve, tandis que son émule Jean Germain Drouais, élève favori de David, remporte le premier prix de l’année 1784.

10 octobre 1784

Départ de Gauffier pour Rome avec les lauréats du grand prix de sculpture et d’architecture. Il arrive le 25 novembre et s’installe au Palais Mancini, siège de l’Académie de France à Rome. Drouais et son maître David sont déjà arrivés début octobre dans la Ville éternelle.

Août 1785

David quitte Rome après y avoir peint Le Serment des Horaces, assisté de Drouais. Après l’avoir montré au public romain, il le révélera à Paris au Salon la même année.

25 août 1786

À l’exposition du Palais Mancini, Gauffier présente ses premiers tableaux d’histoire. Ce petit salon des pensionnaires du roi est commenté avec intérêt par le public romain et international. Gauffier y exposera chaque année avec succès.

28 août 1787

À Paris, le jeune Montpelliérain François-Xavier Fabre remporte le grand prix de peinture avant de rejoindre Rome.

13 février 1788

Décès de Drouais. Bouleversés, ses camarades lui élèvent un monument dans l’église Santa Maria in Via Latta.

Octobre 1788

Gauffier visite Naples durant un séjour de trois semaines.

28 avril 1789

Gauffier, arrivé au terme de son séjour de pensionnaire, quitte Rome pour rejoindre Paris.

5 mai 1789

Ouverture des États généraux à Versailles.

14 juillet 1789

Prise de la Bastille à Paris.

24 août 1789

Gauffier est présenté à l’Académie royale de peinture et de sculpture. Il est admis, à charge pour lui de peindre son morceau de réception.

25 août 1789

Ouverture du Salon où Gauffier expose trois toiles.

16 décembre 1789

Gauffier, qui a quitté précipitamment Paris, est de retour à Rome.

17 avril 1790

Mariage avec Pauline Châtillon (1772-1801), issue d’une famille de Français établis à Rome.

25 août 1791

Naissance de Louis, premier enfant du couple Gauffier.

Septembre 1791

Six œuvres de Gauffier sont exposées au Salon parisien.

20 avril 1792

La guerre éclate entre la France et l’Autriche alliée à la Prusse. Ces deux États sont rejoints en 1793 par le Royaume-Unis, l’Espagne, le Portugal et de nombreux États allemands et italiens qui se coalisent contre la France.

16 août 1792

Naissance de Faustine, second enfant du couple Gauffier.

22 septembre 1792

Proclamation de la République à Paris, déchéance de Louis XVI.

14 janvier 1793

Nicolas Jean Hugou de Bassville, représentant de la République française à Rome, est assassiné par des émeutiers italiens contre- révolutionnaires. Les Français doivent fuir précipitamment la ville. Gauffier ainsi que Fabre gagnent la Toscane et s’établissent à Florence : Gauffier réside avec sa famille via larga, n° 1504.

3 mai 1793

Gauffier est nommé professeur à l’Académie de Florence, aux côtés de Fabre. Il se constitue rapidement une riche clientèle de touristes européens dont il peint le portrait.

Septembre 1793

La Toscane rejoint la coalition européenne contre la France.

15 janvier 1794

Devant la Société populaire et républicaine des arts, à Paris, Jean-Baptiste Wicar, ancien élève de David, dénonce Gauffier et Fabre comme traîtres à leur patrie et exige la destruction de leurs prix. L’assemblée rejette cette proposition, grâce à l’intervention de David.

27 juillet 1794

Chute de Robespierre à Paris, fin de la Terreur.

9 février 1795

Rétablissement des relations diplomatiques entre la France et la Toscane.

2 mars 1796

Le général Bonaparte prend le commandement de l’armée d’Italie. Il soumet le Piémont en avril puis entre dans Parme, Milan, Modène en mai.

30 juin 1796

Bonaparte passe quelques jours à Florence. Gauffier a peut-être peint à cette occasion un portrait du jeune général.

Août 1796

Gauffier se rend à l’abbaye de Vallombrosa afin de réaliser des études et des esquisses pour une commande de quatre paysages. Il travaillera pendant encore un an avant de livrer en 1797 ce cycle qui sera son chef-d’œuvre.

2 février 1799

Après de multiples tensions tout au long de l’année 1798, la France déclare la guerre à la Toscane. Florence est occupée du 25 mars au 20 juillet. Les Autrichiens prennent ensuite possession de la ville.

8 et 9 novembre 1799

Coup d’État du 18 brumaire par Napoléon Bonaparte. Début du régime du Consulat en France.

Octobre 1800

Nouvelle invasion française de la Toscane. Gauffier peint de multiples effigies d’officiers et administrateurs français.

28 mai 1801

Dans une lettre adressée à son ami peintre Castellan, Gauffier fait part de la grave maladie respiratoire qui les afflige avec son épouse.

27 juillet 1801

Décès de Pauline Gauffier à Florence, à l’âge de 29 ans.

20 octobre 1801

Décès de Louis Gauffier, à Florence, à l’âge de 39 ans. Il laisse deux orphelins, Louis et Faustine, pris en charge par ses amis le peintre Frédéric Desmarais et le sculpteur Antoine Chaudet.

Novembre 1801

Fabre recueille un riche ensemble de peintures, esquisses, études et dessins, issus de l’atelier de son ami. Le Portrait de la famille Gauffier est acheté par l’administration toscane pour enrichir la collection de la galerie des Offices.

19 et 20 mai 1803

Première vente à Paris du fonds d’atelier de Louis et Pauline Gauffier au Louvre, organisée par la Société des Amis des Arts.

27 et 28 juin 1803

Seconde vente et dispersion du fonds d’atelier Gauffier.

5 janvier 1825

En offrant un vaste pan de sa collection personnelle à la Ville de Montpellier, Fabre fonde le musée qui porte aujourd’hui son nom. On y compte douze peintures de Gauffier. Ce don est complété en 1837 par un legs, comprenant vingt dessins et études de Gauffier. Ces actes généreux ont permis de conserver la mémoire de l’artiste à Montpellier, depuis près de deux siècles.