Cette image montre deux grandes jarres en céramique ornées de motifs décoratifs. Les jarres sont de forme arrondie avec un col étroit et une anse. Elles présentent des inscriptions en bleu sur des fonds clairs, avec des ornements élégants qui incluent des visages stylisés. La jarre de gauche indique "O. Rolatum" et celle de droite "S. Cydonior". Les deux pièces semblent anciennes et font partie d'un style de céramique décoratif.

Chevrettes

Production de Montpellier ou d’un autre centre du Midi, XVIIIe siècle

Oleum rosatum - Huile rosat ou Huile de rose
Sirupus cydoniorum - Sirop de coing

En 1691, Jacques Ollivier prend la relève de l’atelier familial, fondé au siècle précédent par Daniel puis André Ollivier, au faubourg du Coureau, autre quartier potier de Montpellier. Il développe en quelques décennies une importante fabrique, qui fournit jusqu’en Angleterre et Amériques, et emploie plus de 500 personnes. À partir de 1696, il certifie sa production de sa signature, la rendant ainsi aisément identifiable. Le Roi accorde à cette fabrique le titre de Manufacture royale en 1725, gage assuré de l’écoulement de la production. Elle ferme cependant à la mort de son créateur, en 1743, marquant le déclin de la faïence montpelliéraine.

Ce modèle de grosse cruche à bec tréflé est une spécialité de sa manufacture, forme à la mode à la fin du XVIIe siècle et coloré au bleu de cobalt et brun de manganèse. Un motif caractéristique, celui d’une tête surmontée de plumes, représentation naïve d’un Indien, peut renvoyer à la nature exotique des nombreux ingrédients alors employés dans la confection de remèdes.

D2019.16.3 et4
Montpellier, musée Fabre