La question du protocole est également au cœur de son travail : en 1968, il débute la série des « frottages », des « fripages » et des « froissages », avant d’approfondir le « pliage comme méthode ». Les « fripages » sont des boules de tissu trempées dans un bain de teinture, séchées et dépliées, qui confèrent une forme au hasard.
De ce procédé émergent l’année suivante, dans la lignée de Simon Hantaï, les premiers « froissages », dans lesquels la toile froissée est colorée de manière partielle, laissant en réserve les zones où la toile est repliée de manière aléatoire. Le déploiement des formes froissées sur toute la surface empêche dès lors toute possibilité de focalisation.
« Traces du corps-mémoire », selon les termes de Michaël Glück, les éclats de couleurs appliquées successivement parsèment la toile, s’y dispersent au sein d’un réseau de lignes denses et entremêlées qui imprègne le tissu.