La maison de Méric

C’est dans cette vieille demeure fortifiée, surplombant le Lez et le village de Castelnau, que Frédéric passe ses vacances estivales avec sa famille depuis ses 13 ans. En 1864, sa grand-tante lègue le domaine à ses deux nièces Vialars : Camille, sa mère, et Adrienne, future Mme des Hours-Farel, mère de ses trois cousines.

  • La terrasse de Méric, madame Bazille, vers 1894
    La terrasse de Méric, madame Bazille, vers 1894
  • Domaine de Méric, vue du jardin de la famille Bazille
    Domaine de Méric, vue du jardin de la famille Bazille
  • Maison des Bazille, façade extérieure. Vue de la serre (sur la droite)
    Maison des Bazille, façade extérieure. Vue de la serre (sur la droite)

Chargée d’histoire, cette maison servit de quartier général aux armées de Louis XIII pendant le siège dirigé contre les protestants de Montpellier en 1622. Ironie du sort, elle fut ensuite occupée par une famille protestante.

Il y retrouve ses parents, son frère Marc et sa jeune belle-soeur, mais aussi sa tante maternelle Mme des Hours, accompagnée de son mari et de ses trois filles.

Sur la terrasse, à l’ombre du marronnier, il met en scène son cercle familial qui lui fournit ses premiers modèles.

Frédéric Bazille
Réunion de famille, 1867
Huile sur toile, 152 cm × 230 cm
Musée d’Orsay

La Réunion de famille témoigne d’une classe sociale sous le Second Empire. On le considère à juste titre comme son chef-d’oeuvre. Il y saisit l’ambiance familiale un dimanche d’août.

Dans cette propriété où il abrite sa quête artistique, il peint les lieux et les êtres qui lui sont chers : « ce monde charmant », comme le note son ami Edmond Maître, « qui vous a fait ce que vous êtes, et qui trop tôt, je le crains, vous ravira à Paris et à vos amis » (lettre du 23 août 1867).