La rue Foch

Projet de rue Impériale
Projet de rue Impériale
Plan dressé par l’architecte de la ville Jean Cassan, le 28 février 1863

Le père de Frédéric, Gaston Bazille, devient deuxième adjoint au maire Jules Pagézy en 1867. Membre très actif de la Société d’agriculture de l’Hérault, ce notable montpelliérain est aussi très engagé dans la vie de la cité. Ensemble, ils participent à l’embellir et à la moderniser, en s’inspirant du modèle haussmannien parisien. Il s’agit notamment d’organiser le plan urbain encore très marqué par son passé médiéval à la veille du Second Empire, autour de grands axes de circulation. En 1837, Stendhal faisait le compte rendu suivant de sa visite de Montpellier : « On monte et on descend sans cesse. Ce sont de petites rues étroites, jamais vingt-cinq toises en ligne droite… » (Voyage dans le Midi de la France, 1er mai 1838).

Rue Impériale. Projet de façade monumentales pour le boulevard de l'Esplanade
Rue Impériale. Projet de façade monumentales pour le boulevard de l’Esplanade
Jean Cassan, 1863

Afin d’améliorer la circulation et d’ouvrir le centre ancien vers la nouvelle périphérie, un projet de rue Impériale voit le jour en 1860 : une percée d’est en ouest, de la porte du Peyrou jusqu’à l’Esplanade.

Jules Joseph Augustin Laurens
Montpellier, démolition près du Palais de Justice, Deuxième moitié du XIXe siècle

Axe des pouvoirs locaux, le palais de justice et la préfecture s’alignent le long de cette rue de 14 mètres de large, dont le tracé originel aurait dû se poursuivre jusqu’au musée Fabre et au lycée Impérial.

Projet de rue Impériale
Projet de rue Impériale
Plan publié sous l’administration de Mr Pointu-Nores, Préfet de l’Hérault, et Mr Laissac, Maire de Montpellier, 1886

Pour des raisons économiques liées aux ravages du phylloxera, le projet est arrêté en 1887 et cet axe n’ira pas plus loin que la rue de l’Aiguillerie. Elle devient, juste après la Première Guerre mondiale, la rue Foch que l’on connaît aujourd’hui.