Théâtre de la Comédie

La place de la Comédie, la plus célèbre et la plus vaste place du centre historique, doit son nom aux théâtres successifs élevés sur son pourtour.

Le premier théâtre, bâti en 1755, brûle à plusieurs reprises (1785, 1881). Le grand théâtre actuel, à la façade richement décorée, est inspiré de l’Opéra Garnier de Paris. Il est inauguré en 1888. Ce n’est donc pas le bâtiment que Frédéric Bazille a connu, même s’il se dressait au même endroit.

Sous le Second Empire, le théâtre est au cœur d’une vie culturelle intense et variée. Alors qu’il est à Paris, Bazille assiste parfois aux mêmes spectacles que ses parents à Montpellier ou à Nîmes. Ainsi ces derniers peuvent voir au théâtre de la Comédie, tout comme leur fils à Paris, le comédien Coquelin aîné, sociétaire du Théâtre-Français, ou, en allant à Nîmes, L’Africaine, opéra de Meyerbeer qui a tant plu à Frédéric, avec la même chanteuse dans le rôle-titre, Mme Sasse. Ils échangent à ce sujet dans leur correspondance : « Tu as su sans doute que Coquelin est venu jouer la pièce de Ferrier, il l’a jouée deux fois au théâtre, et une 1re fois comme répétition chez le père, le public a été généralement satisfait, on a ri et même assez applaudi » (Gaston Bazille à son fils, novembre 1867).

  • Jules ou Julien-Léopold Boilly
    Les trois Grâces à Montpellier, 1839
    Huile sur toile, 45 cm × 34 cm
    84.1.1
    Musée Fabre

« Je t’écris un peu à la hâte, mon cher Frédéric, je suis très occupé, et par surplus nous allons avec ta mère et Marc partir dans une heure pour Nîmes, afin d’entendre Mme Sasse, de l’Opéra, qui vient jouer L’Africaine… » (Gaston Bazille à son fils, mars 1868).