Source : D’après Nicolas Le Roux, Les guerres de Religion. 1559-1629, Belin, 2014.
L’expédition punitive du roi Louis XIII en Béarn protestant en 1620 brise la fragile paix religieuse qui régnait dans le Royaume. Les huguenots reprennent les armes en Cévennes au début de l’année 1621 et s’organisent en huit cercles militaires commandés par de grands seigneurs. Le duc Henri II de Rohan (1579-1638), cousin du roi Henri IV, devient rapidement l’homme fort de la rébellion. Ces trois dernières guerres de Religion, qui s’étalent de 1621 à 1629 (édit de grâce d’Alès), sont appelées souvent « guerres de M. de Rohan » en référence au chef des insurgés. La première rébellion est marquée par deux campagnes militaires conduites par Louis XIII dans les provinces protestantes de l’Ouest et de Languedoc, et se conclut par la Paix de Montpellier en octobre 1622.
Source : D’après Nicolas Le Roux, Les guerres de Religion. 1559-1629, Belin, 2014.
Louis XIII et son connétable, le duc de Luynes, à la tête d’une armée de près de 20 000 hommes, entrent en campagne en avril 1621. Saumur est la première place-forte protestante à se soumettre.
L’armée royale rencontre la première résistance huguenote devant les murs de Saint-Jean d’Angély, réputé imprenable. La ville capitule au bout de 3 semaines de siège.
Clairac est un bastion du protestantisme en Agenais, dont la devise est « Ville sans Roy, soldats sans peur ». Après 12 jours de siège, du 23 juillet au 4 août, la ville se rend.
Retranchés derrière de solides fortifications bastionnées, les Montalbanais opposent une farouche résistance à Louis XIII et sa redoutable artillerie. En 3 mois de siège, l’armée royale perd 14 000 hommes. Louis XIII, mis en échec, lève le camp le 14 novembre. C’est une victoire pour la rébellion huguenote.
Durant la retraite de l’armée royale, le duc de Luynes fait le siège de Monheurt, petite place sur la Garonne. La ville est pillée et brûlée, mais le connétable succombe à une épidémie.
Parti de Nantes, Louis XIII affronte l’armée huguenote de Soubise dans les marécages de l’île de Rié le 16 avril 1622. Vaincus, Soubise et ses hommes se replient sur La Rochelle.
Profitant de sa victoire, l’armée royale s’empare facilement du port de Royan le 11 mai.
Le 10 juin 1622, l’armée royale prend d’assaut la petite ville de Nègrepelisse et massacre la population pour l’exemple. Le 11 juin, la garnison capitule et est entièrement passée au fil de l’épée.
L’armée huguenote, réfugiée dans Saint-Antonin, est assiégée par Louis XIII. Après de violents combats, les rebelles rendent les armes.
Arrivée en Bas-Languedoc début juillet, l’armée royale prépare le siège de Montpellier en resserrant son étau sur la ville : Béziers, Bédarieux, Frontignan, Mauguio, Marsillargues, Sommières et Aigues-Mortes sont soumis successivement durant l’été. C’est Lunel qui oppose le plus de résistance aux troupes du prince de Condé. Le siège se termine dans un bain de sang.
Le 31 août 1622 débute le siège de Montpellier.